Pages

Free Shipping at AbeBooks on Select Titles


samedi 17 mars 2012

InnoRobo : Plus de 50 robots jamais présentés en Europe


InnoRobo, le sommet européen de la robotique, se tient actuellement à la Cité internationale de Lyon. Hier, à l'occasion de la cérémonie d'inauguration, plusieurs personnalités politiques avaient fait le déplacement, dont Nora Berra, secrétaire d'Etat en charge de la santé et conseillère municipale de Lyon (qui a d'ailleurs été accueillie par un robot lui offrant des fleurs et lui demandant un calin).
A 11h30, les officiels se sont retrouvés dans le hall d'entrée pour couper le traditionnel ruban rouge. Il y avait parmi eux Gérard Collomb, le maire de Lyon ; Nora Berra ; Jean-Louis Gagnaire, le vice-président de la région Rhône-Alpes ; Jean-François Carenco, le Préfet du Rhône ; et Bruno Bonnell, directeur de Robopolis et fondateur d'InnoRobo.
Aprés avoir chacun glissé dans leur poche un morceau du précieux ruban, tous sont partis, entourés d'une nuée de journalistes, dans les allées du salon, pour visiter quelques stands pendant près d'une heure. C'est Bruno Bonnell qui indiquait soigneusement l'itinéraire.





Puis, cette visite terminée, ils se sont retrouvés sur la scène de la salle de conférence, afin de faire le point sur la robotique, aujourd'hui et dans l'avenir.
C'est en premier lieu Gérard Collomb qui s'est exprimé. Le maire de Lyon a salué cette seconde édition lyonnaise du salon, rappelant que la précédente avait regroupé plus de 10000 visiteurs et 100 exposants, avec 30 démonstrations de technologies jamais présentées en Europe (on compte plus de 50 robots jamais présentés en Europe cette année).
"Lors d'une prochaine édition nous allons charger un robot de faire les discours officiels, nous saurons alors véritablement que Lyon est devenu le lieu où se passe la robotique", lance-t-il.
Il explique que la robotique est "un nouveau challenge" pour lequel il faut "regarder ce qui se passe dans le monde entier". Les robots sont amenés à faire de plus en plus partie de nos vies et à devenir un élément majeur de l'économie des pays avancés, selon lui.
"De 11 milliards de dollars en 2005, le marché de la robotique pourrait atteindre 30 milliards de dollars en 2015", lance-t-il, avant de donner l'exemple de l'Allemagne, "le premier exportateur de robots industriels en Europe", un pays qu'il prend pour modèle. "Nous aimerions faire comme eux dans cette agglomération : être utilisateurs des technologies, et en même temps développer la production".
Il rappelle qu'en 1998, Lyon a lancé la première ligne de métro automatique de France (la ligne D), et que la ville "travaille au développement des transports de demain".
"Nous sommes en train de développer la domotique et la ville intelligente, avec Somfy, Schneider, Siemens, ... Une ville qui demain nous permettra de relever le défi énergétique qui est celui de la planète", conclut-il.
C'est ensuite Jean-Louis Gagnaire qui prend la parole, qui répond à l'envie de robots capables de faire des discours de Gérard Collomb : "je préférerais que l'on développe le clonage car nous pourrions être à plusieurs endroits en même temps".
Il poursuit : "On voit une part de rêve sur chacun des stands, la réalité rejoint la fiction" et affirme que les robots "représente l'homme dans tout son imperfection, et heureusement d'ailleurs, comme cela ils nous remplacent pas tout de suite".
Ces machines "investissent la sphère privée et sortent de l'industriel où elles étaient présentes depuis plusieurs décennies".
Une douzaine de nationalités sont présentes sur le salon (USA, Japon, Corée, Allemagne, etc.). 
Bruno Bonnell prend ensuite le micro et ne peut s'empêcher d'exprimer son insatisfaction face au manque de personnalités politiques françaises dans les rangs des invités. "Nous avons demandé à l'ensemble des ministres du gouvernement de nous faire l'honneur de venir avec nous comprendre cette robolution, mais aucun n'est venu sauf vous (ndlr : à Nora Berra). Je ne peux cacher ma déception d'avoir vu beaucoup de refus".
Nora Berra lui succède sur scène, s'empressant de lui répondre : "Il vous suffit d'un ministre pour représenter l'ensemble du gouvernement".
Elle se dit heureuse de participer une nouvelle fois au salon (elle était déjà présente lors de la précédente édition), "en tant que lyonnaise car de belles initiatives lyonnaises permettent à la ville de s'ouvrir au monde entier en matière d'innovation, et en tant que secrétaire d'Etat à la santé, du fait des espérances apportées dans le domaine de la santé".
Elle s'émerveille des progrès effectués dans les hôpitaux, évoque les robots chirurgicaux, les capsules endoscopiques. "La prochaine étape sera de réduire la taille de ces appareils pour circuler dans les plus petits vaisseaux du corps humain", dit-elle à propos de cette "nouvelle médecine".
Elle évoque le projet Romeo (Aldebaran Robotics) et déclare : "Il ne s'agit pas de remplacer la présence et l'aide de l'humain, mais de créer une synergie entre soignants et personnes dépendantes".
Un enjeu très important dans le contexte actuel de vieillissement de la population.
Elle rappelle que la France possède une douzaine de laboratoires de haute qualification et qu'elle occupe le 3ème rang mondial en matière de publication scientifique, mais que son gros défaut est qu'elle "peine à passer de la recherche et des petites séries à la production industrielle".
Elle explique enfin l'importance de faire accepter la robotique du grand public, et met en évidence les différences entre les consommateurs asiatiques (qui en sont très friands) et les consommateurs français, chez qui la réticence domine.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

 
[Valid Atom 1.0]